Drive fermier : une nouvelle ère du commerce local ?
Posted On 17 mai 2019
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Le drive fermier de Lomme est un véritable moyen d’allier les nouvelles technologies et l’agriculture. Il promeut le commerce local et les bons produits à proximité de chez soi. Et ça fonctionne. Depuis sa création en 2017, 400 clients ont déjà commandé au moins une fois sur le site internet. Le but de cette association vise à entretenir les liens entre consommateurs, producteurs mais aussi avec les élèves du lycée horticole.
Les locaux de l’exploitation du lycée horticole de Lomme © Emma Confrère
Un des initiateurs de ce projet est Paul Marie Haan, responsable de l’exploitation du lycée horticole de Lomme. Fils d’agriculteurs, il a effectué des études d’ingénieur agronome. « J’ai toujours été dans l’agriculture et je le resterai toujours », nous indique-t-il fièrement. Paul Marie Haan a également un autre rôle : il est enseignant au lycée horticole. L’exploitation de ce bâtiment est un support pédagogique indéniable pour l’ensemble des formations qu’il dispense : BTS, CFA pour les plus jeunes et une formation pour les adultes en reconversion. Ce lycée dépendant du ministère de l’Agriculture, est également un outil d’animation du territoire, d’expérimentations mais aussi d’innovations. La naissance du drive fermier participe donc à ces trois objectifs.
Il s’agit d’une association de 9 producteurs de la métropole lilloise, rassemblés au sein de l’établissement horticole pour vendre leurs produits. Mais au-delà de cette idée, le drive fermier est un véritable vecteur facilitant la vente des différentes productions locales grâce à Internet, tout en promouvant le lien entre les consommateurs et les producteurs. Comme le souligne Paul Marie Haan, « internet est un moyen de créer le lien mais ce n’est pas l’outil unique, il faut le coupler au contact physique ».
Les différents producteurs
© drive-fermier-lomme.fr
Sur la plateforme internet du drive fermier, chaque producteur décrit son produit et indique son prix de vente. Le client compose alors lui-même son panier, paie en ligne et vient le récupérer le vendredi de 16h à 19h dans les locaux de l’exploitation du lycée. Chaque semaine, entre 25 et 30 clients se rendent au drive. Et il y a des produits pour tous les goûts : des plantes, des légumes, de la viande, du jus de pomme, des fruits, des produits laitiers et même des vêtements en laine mohair ! De quoi se faire plaisir avec des articles sains à proximité de chez soi.
Exemple d’un panier de client avec du jus de pomme, de la mâche et des légumes
© Cloé Geffroy
Une proximité avec les différentes formations du lycée
Si le drive fermier est un véritable atout pour les producteurs locaux, il s’avère également très enrichissant pour les élèves du lycée horticole. En effet, l’intérêt pédagogique se concentre sur le numérique et les nouvelles technologies dans l’agriculture mais aussi sur la vente directe des produits. Certains lycéens participent à la préparation des paniers, ce qui demande une certaine rigueur selon le directeur de l’exploitation. Ce drive permet également de leur faire découvrir les productions présentes dans la région lilloise.
Les adultes en formation sont les plus intéressés par ce projet. Ce sont principalement des actifs entre 30 et 50 ans qui suivent une reconversion professionnelle totale. Souvent anciens cadres, ils souhaitent revenir à un métier concret, qui a du sens. Le principal aspect qui les attire, c’est la commercialisation des produits sans intermédiaires. D’après Paul Marie Haan : « quand je leur ai fait la présentation du système, ils n’imaginaient pas toute la complexité qu’il y avait derrière pour monter une association avec les contraintes techniques et économiques. Ils sont très intéressés et ça ouvre des perspectives pour certains. »
Ce drive fermier ne demande qu’à s’étendre, éventuellement vers la restauration scolaire ou les cuisines de grands chefs. Un bel avenir en perspective.
© Emma Confrère
© Vincent Le Goff
© Emma Confrère
Imminence fascine, Imminence fait des jalouses et fait chavirer des cœurs. La raison ? C’est une sacrée star. Égérie du Salon de l’agriculture 2019, cette dernière, haute représentante de la race Bleue du Nord, n’est pas passée inaperçue. Logique, elle a grandi sagement dans l’Avesnois-Thiérache. Bref, c’est une nordiste.
À souligner que même si l’élevage n’est pas le point fort de la région, la vache la plus célèbre de France aurait l’accent Chti si on lui donnait la parole. Et c’est probablement ce que l’on retiendra le mieux.
Les Hauts-de-France représentent une terre agricole incontestable et diversifiée : 68% du territoire régional est utilisé par l’agriculture avec 2,1 millions d’hectares de terre, selon alim ’agri. Plus des deux tiers de la région ont donc une vocation agricole. Que c’est beau.
Grâce à ses atouts naturels (richesses des sols, climat favorable), elle est rapidement devenue le leader français pour les productions végétales. Elle occupe en effet la place de première de la classe pour la production de pommes de terre et de betteraves industrielles. Mieux encore, c’est dans les Hauts-de-France que sont produits près de la totalité des endives et choux de Bruxelles. Des légumes dont tous les français raffolent. Il faut tout de même bien nourrir les 6 millions d’habitants de la région.
© Cloé Geffroy
Article et infographie : Emma Confrère
Édito : Cloé Geffroy
Mise en page : Amélie Réveillard
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