Au Danemark, le vélo plus qu’un simple sport, un moyen de transport
De nos jours, pédaler en ville répond à plusieurs challenges que connaissent les métropoles. Les bouchons, les problèmes de transport en commun, l’environnement et la santé des citadins. Se déplacer à vélo permet la mobilité personnelle de chacun. C’est le pari gagné qu’a fait Copenhague, la capitale du Danemark. Le vélo fait, désormais, partie intégrante de la culture comme un véritable moyen de transport.
Au Danemark, la vie est plutôt chère comparé à la France. Et le coût des transports en commun n’y coupe pas. A titre de comparaison, à Lille, on compte deux lignes de métro, des bus, 2 lignes de trams et de nombreux TER. L’abonnement mensuel est au maximum de 26€/mois et par personne utilisable dans toute la métropole lilloise. Dans la capitale danoise, on compte 4 lignes de métro, des bus, des ferry boat et des S-trains circulant régulièrement dans la ville équivalant à des TER. Un abonnement pour seulement 2 zones de transport sur 8 coûte 410 kr (couronnes danoises) soit environ 55€.
Ainsi, il revient moins cher de louer voire d’acheter un vélo. Pour les entreprises les moins chères de la ville, on peut louer un vélo pour 25€ par mois avec garantie. Et il est possible d’avoir un vélo d’occasion pour un peu plus de 100 € sur des sites de reventes ou sur les réseaux sociaux comme le Market Place de Facebook.
Cependant, contrairement aux réseaux de transport que nous connaissons en France, les métros et les TER copenhagois sont extrêmement larges. Il est alors possible de faire rentrer deux vélos alignés dans un train ou dans le métro. Ce système permet de parcourir de longue distance sans jamais utiliser la voiture. De plus, de larges ascenseurs sont à disposition dans toutes les stations de métro.
Des pistes cyclables à perte de vue
Copenhague est une ville spécialement aménagée pour les cyclistes et leur sécurité. Il n’est pas rare que dans les rues du centre ville, on compte plus de vélos que de voitures. Il est d’ailleurs assez courant de croiser des Danois en costume ou en petites bottines à talons sur leur vélo lorsqu’ils se rendent au travail. La ville a aménagé 350 km de pistes cyclables. Ces dernières sont très sûres, des ponts ayant été construits spécifiquement pour les vélos et les piétons. De plus, les pistes cyclables sont séparées de la route par une petite marche voire un trottoir. La ville est donc aménagée de sorte qu’il y ait un trottoir piéton, une piste cyclable dans un sens, séparés d’une marche, parfois d’un terre plein et la route pour les voitures en sens unique ou en doubles voies.
Ainsi, les piétons, les cyclistes et les automobilistes cohabitent-ils ensemble. Chacun doit donc respecter un code de la route spécial au risque de créer ou de subir un grave accident. La ville a alors mis en place des feux pour vélo et des bruits sonores accompagnés de feux pour les piétons.
Zoom :
Le vélo, un outil de mobilité comme un moyen de se maintenir en forme.
Outre la mobilité, le vélo est un sport quotidien. Les Danois s’en servent pour aller au travail et se rendre d’un point à un autre bien plus rapidement et bien plus facilement qu’en prenant le métro ou le train. Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, les Copenhagois et Copenhagoises sont de sortie. Les Danois font du vélo depuis tout petit assis sur un petit siège derrière le dos de leurs parents qui les baladent dans la ville.
En plus d’être mobiles, les Danois entretiennent quotidiennement leur santé. C’est un peuple de sportifs qui n’a pas peur du froid et surtout du vent. L’indicateur le plus parlant est le taux de tabagisme très bas dans le pays. On estime, en effet, qu’environ 17 % de la population danoise fume. En France, ce chiffre s’élève à 28 % de la population générale.
De plus, selon l’Organisation Mondiale de la santé, l’activité physique réduit les symptômes de dépression et d’anxiété et améliore le bien-être général. Il n’est pas toujours facile d’exercer une activité physique régulière, comme le recommande l’OMS, entre le travail et la famille. Les Danois ont donc trouvé une solution toute simple : bouger entre la maison et le travail. Le fait de se déplacer à vélo, au quotidien, pourrait expliquer pourquoi le Danemark est le deuxième pays le plus heureux du monde selon le classement du rapport world hapiness.