Pour votre bien-être, pratiquez un loisir à petit prix
Spartak, une association sportive lilloise, située à Fives, et Étoile du jeux, association de jeux de société à Mons-en-Barœul proposent des activités de loisirs, ouvertes à tous, à petit prix. Et dans une époque connectée, où tout s’accélère, et où les réseaux sociaux nuisent aux rencontres physiques, ces lieux d’échanges sont les bienvenus.
Entre la période de la Covid-19 et les confinements, et la routine de vie “Métro, boulot, dodo”, les contacts physiques et les loisirs sont devenus une nécessité. Mais avec l’inflation et les écrans qui prennent de plus en plus de place dans notre quotidien, rares sont les occasions de sortir à petit prix pour s’amuser un peu plus qu’au parc du quartier. Pourtant, des associations ainsi que des centres de loisirs organisent, même bien avant la pandémie, des activités à tout petit prix ! A Lille, dans le quartier de Fives, l’association Spartak propose plusieurs séances de sport toutes les semaines, pour seulement 1€ symbolique par mois. A Mons-en-Barœul, l’association Etoile de Jeu organise des séances de jeux de société tous les jeudis et vendredis soir, pour 15€ par an, afin de renouveler la belle collection de jeux.
Un bon accueil
Le mardi soir au foot, une soixantaine d’amateurs se sont disputé le ballon, dans la bonne humeur. Ils ne se connaissent pas tous ; il y a des petits nouveaux venus tester l’ambiance et des fidèles de l’association depuis plusieurs années. “Ici, il n’y a pas de prise de tête, ce n’est que du plaisir. Il n’y a ni compétition, ni exigences et seulement une mini organisation. Tant qu’on respecte l’esprit du club, tout le monde est le bienvenu“, explique Clément, fidèle adhérent.
Si le football attire majoritairement des jeunes adeptes masculins, le fitness du lendemain séduit en majorité des femmes. Fanny anime la séance avec quelques exercices qu’elle aime pratiquer et qu’elle veut faire partager. “Je ne suis pas coach, mais j’aime beaucoup le fitness », prévient-t-elle avant de lancer la musique.
Cet accueil amical et chaleureux est aussi présent dans l’association Etoile de jeux. Ici, tout le monde partage la même passion : les jeux de société. Loin des parties de Scrabble avec les grands-parents ou les parties interminables de Monopoly, les adhérents découvrent ou redécouvrent des jeux modernes comme Galileo.
“C’est surtout les amis qui comptent, lorsqu’on passe du bon temps avec eux, le jeu devient secondaire, même si ce n’est pas notre préféré“, Fanny, présidente de Etoile de Jeu.
Des jeux, il y en a beaucoup, une véritable caverne d’Ali Baba. Loin d’être enfantins, les jeux proposent une mécanique nouvelle et complexe, tel un sport cérébral, avec toutes sortes de thèmes pour tous les goûts.
De vraies rencontres
Ce qui rapproche ces associations, c’est la rencontre, la mixité et le partage, bien plus que l’activité qu’ils proposent. Spartak est une association sportive populaire et solidaire et Étoile de jeux est amicale et ouverte à tous les passionnés. Dans les deux cas, il n’y a aucune distinction d’âge ou de catégorie socioprofessionnelle, aucune importance de ses origines, de ses convictions politiques. Le but est juste de se rencontrer et de passer un bon moment ensemble.
Si les nouvelles technologies permettent de jouer connecté, à plusieurs ou encore de faire du sport chez soi avec un coach en ligne, le contact physique est perdu. On n’est plus face à face, on ne se voit plus, on ne se parle plus de vive voix.“Plus que l’envie de faire du sport, c’est faire des rencontres et de casser la routine qui m’ont poussé à venir jouer au foot ce soir”, raconte Adrien, nouvel adhérent de Spartak. En sortant de son cadre de vie quotidien, non seulement on devient riche d’expériences et de rencontres, mais c’est aussi bénéfique pour la santé physique comme mentale. Ces initiatives locales, nationales, voire internationales, deviennent donc le meilleur moyen de se découvrir et de découvrir les autres.
Annaëlle Goupil
L’étoile de jeu, un rayon de soleil pour les passionnés de jeux de sociétéd
Vidéo Réalisée par Arthur Edeline
ZOOM SUR …
Le sentiment de solitude post-covid
Un sentiment de solitude grandissant chez les Français et surtout chez les plus jeunes. Voilà le constat d’une étude du Crédoc, Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie. Les restrictions mises en place lors de la Covid-19 ont aggravé le sentiment de solitude vécu par de nombreuses personnes. En janvier 2021, 24% de la population âgée de 15 ans ou plus serait en situation d’isolement relationnel et n’aurait ainsi plus de lien avec leur entourage ou de très rares échanges. 30% des personnes affirment n’avoir plus qu’un seul réseau de sociabilité (familial, amical, professionnel, etc.). Les relations à l’intérieur d’un foyer ne sont pas prises en compte.
La levée progressive des restrictions a permis une amélioration du vécu global des Français. 60% d’entre eux affirment, début 2022, avoir repris une vie sociale et affective normale. Cependant, près d’une personne sur cinq est toujours confrontée à la solitude chronique. Cette proportion demeure supérieure à celle mesurée avant la crise sanitaire (13% en 2018). Les catégories de la population les plus touchées par cette situation d’isolement chronique sont les jeunes (28% chez les moins de 25 ans). La fermeture des lieux de rencontres lors de la crise sanitaire a renforcé leur sentiment de solitude. Les relations numériques ont permis, un temps, de pallier le manque d’échanges. Mais pour 40% des personnes de 15 ans ou plus, ces contacts numériques ne remplacent pas les échanges en face-à-face. Les activités et loisirs à bas prix comme l’association Spartak ou Étoile de jeux prennent une tout autre dimension : faire des loisirs pour s’amuser, rencontrer des gens et sortir de la solitude.
Arnaud Fischer