La Fondation Frédéric Gaillanne mise sur les chiens guides pour l’autonomie des enfants malvoyants
Dans le monde, seulement deux associations proposent des chiens guides aux enfants malvoyants, ce combat pour l’autonomisation de cette jeunesse est en lutte perpétuelle contre les stéréotypes médicaux. A l’Isle sur la Sorgue, la Fondation Frédéric Gaillanne est la seule en Europe à proposer ce dispositif depuis 2003.
Depuis la création de la fondation, ce sont 160 enfants de 12 à 18 ans venant de toute l’Europe qui ont pu bénéficier d’un chien guide. Avant que cela ne soit possible Frédéric Gaillanne, créateur de la Fondation a dû briser de nombreux stéréotypes de la part des mondes associatifs et médicaux qui avaient de sérieux doutes concernant le fait qu’un enfant malvoyant puisse subvenir aux besoins d’un chien « alors qu’ils ont déjà de nombreux soucis d’autonomie », explique Marina Burson chargée de communication à la Fondation Frédéric Gaillanne.
Mais pour Frédéric, il était impensable que les enfants ne puissent avoir le choix entre une canne blanche et un chien. Il s’est alors rapproché de la Fondation Mira au Canada pour comprendre quelles sont les adaptations à faire dans le processus de formation à la fois du chien, mais aussi de l’enfant.
Un processus adapté aux enfants
Tout d’abord, ce sont des races différentes de chiens qui sont sélectionnées, la Fondation travaille et élève des Saint-Pierre fruit d’un croisement de deuxième génération entre le labrador et le bouvier bernois, « son dynamisme et sa bonne patte font qu’ils sont plus adaptés au rythme de vie des enfants. De plus, c’est un chien qui aime bien dormir, ce qui est donc compatible avec le rythme scolaire », détaille Marina Burson.
La Fondation met également un accent particulier sur la formation et l’accompagnement des enfants qui doivent participer à trois stages sans la présence de leurs parents.
D’une durée croissante, ils permettent d’observer l’autonomie de l’enfant et sa capacité à répondre aux besoins du chien, mais également de former les enfants au guidage. Pendant le dernier stage de trois semaines, les enfants se voient remettre leurs chiens et commencent à s’adapter à leurs nouveaux compagnons. L’éducateur continue ensuite de suivre les enfants et le chien durant quelques jours à la fois dans le milieu familial et à l’école, afin de veiller à la bonne adaptation et au bien-être du chien dans son nouvel environnement.
Les différentes études menées au sujet des chiens guides et des enfants malvoyants, en partenariat avec la Fondation, montrent que non seulement le chien guide à un impact sur l’enfant, mais également de manière plus large sur l’ensemble de la famille.
Face à la cécité d’un enfant, la famille toute entière a parfois tendance à se replier sur elle-même. En surprotégant l’enfant, parfois elle s’enferme dans un cocon. Mais cela peut restreindre les relations sociales et les activités à l’extérieur. Pour la famille, cet isolement sur le long terme peut peser sur le moral et perturber l’autonomie de l’enfant puisqu’il découvre moins de nouvelles choses et le monde qui l’entoure.
Dans le milieu scolaire, la canne blanche a également un impact sur l’enfant qui a tendance à l’éloigner de ses camarades à cause de son objectif même : « La canne blanche permet d’éviter les obstacles en tapant dedans, sauf que les autres élèves ont souvent peur, soit de gêner l’enfant soit de se prendre un coup de canne, donc ils s’éloignent. »
« On a pu constater avec l’arrivée du chien qu’il attirait beaucoup plus les autres élèves qui avaient moins peur, ce qui améliore grandement l’intégration et les relations amicales de l’enfant. » Pour la famille, l’arrivée du chien est souvent synonyme d’ouverture. Le chien a sans cesse besoin d’être stimulé, par conséquent les sorties sont plus nombreuses. L’isolation de la famille diminue et l’autonomie de l’enfant progresse rapidement grâce au cadre plus sécuritaire du chien guide, mais aussi avec la très précieuse relation de confiance qui se noue entre les deux compagnons.
Emma Le-Borgne
Le Puppy Yoga en Vogue : un bienfait pour tout le monde ?
Très loin du traditionnel cours de yoga en plein air, le Puppy Yoga est la nouvelle tendance du moment. Prenant sa source aux États Unis, comme son nom l’indique, cette pratique consiste à intégrer des chiots dans une séance de yoga. Popularisés par les réseaux sociaux, et notamment TikTok, les cours de Puppy Yoga sont arrivés cet automne dans la métropole lilloise, dans le domaine étoilé de la Ferme Blanche. En pratique, les participants sont invités à effectuer leurs séances de yoga tout en interagissant avec les chiots dans le but de créer une atmosphère réconfortante empreinte à réduire le stress, améliorer l’humeur des participants, et renforcer le lien. À l’inverse, le Puppy Yoga rendrait également service aux chiots, puisqu’elle favoriserait leur socialisation avant d’intégrer leur future famille.
Cependant, la pratique ne fait pas l’unanimité. Les défenseurs des droits des animaux soulèvent des inquiétudes quant au bien-être des chiots, et au réel objectif derrière celui-ci. Ils craignent que l’exposition à un grand nombre puisse être une source de stress pour les chiots. Par ailleurs, le vice d’une pratique uniquement lucrative au détriment de la bonne santé des chiots est également à craindre. Pour répondre à ces préoccupations, les organisateurs de séances rassurent sur le caractère éthique de la pratique : “Nous avons soigneusement sélectionné des élevages responsables avec qui nous partageons les mêmes valeurs. De plus, des règles sanitaires et de sécurité seront imposées afin de protéger les chiots.“
Le Puppy Yoga est une tendance qui gagne en popularité, néanmoins, il est essentiel que les séances soient organisées de manière responsable, en veillant au bien-être des animaux. Si vous êtes un amoureux du yoga et des chiots, le Puppy Yoga pourrait s’avérer être l’expérience parfaite pour vous !
Capucine Le-Tiec