La mêlée entre sport et histoire

by Mathurin Lalau
Afin de raconter les liens entre le rugby et la première Guerre Mondiale, Marie Iché Antier, médiatrice scientifique et culturelle au musée de la Bataille de Fromelles, a imaginé l’exposition Au coup de sifflet !. Celle-ci se tient jusqu’au 28 janvier 2024. L’utilisation de photos, vidéos, d’anecdotes précises et d’archives de l’époque permettent aux visiteurs de se plonger encore un peu plus au cœur de cette relation entre sport et histoire.

Cette Toulousaine d’origine a pensé ce projet pour qu’il soit prêt pendant la Coupe du Monde de Rugby en France, en mettant en place une dizaine de panneaux d’exposition suivant un ordre chronologique. Tout d’abord, avec la période « pendant » la première Guerre Mondiale, mais aussi l’après, avec la continuité jusqu’à aujourd’hui.

Préambule de l'exposition (crédit photo : Victorien Ledoux)

Une relation évidente

Dans les réserves du Musée, on peut notamment trouver une réplique d’un maillot de rugby australien, donnée par un ami du musée pour symboliser le lien entre Fromelles et l’Australie*. Mais aussi, parmi les histoires de soldats racontées au musée, certaines concernent des rugbymans, durant la guerre. C’est pourquoi, Marie Iché Antier et son équipe se sont lancés sur ce projet de créer une exposition sur la période de la Coupe du Monde. « Personnellement, c’est la première fois que je créais une exposition, donc cela représente un moment important pour moi », admet-elle. On peut y découvrir la place importante qu’occupait le rugby durant cette période, mais aussi le développement de cette pratique malgré l’effort de guerre. Sur la dernière partie de l’exposition, on comprend à quel point le rugby a marqué les esprits pendant la première Guerre Mondiale. Dans les années qui ont suivi, les commémorations des soldats rugbymen ont occupé une place importante et l’ovalie a connu une expansion de ses rencontres à l’international.

Marie Iché Antier devant son exposition (crédit photo : Victorien Ledoux)

Une franche réussite à l’arrivée

Ce projet temporaire, inauguré en présence de Laura Di Muzio et Alycia Christiaens**, a prouvé qu’il était possible de créer de l’intérêt pour l’histoire par le biais du sport. En effet, ayant un attrait pour le sport, des clubs de rugby et des lycées Sport Etudes sont venus en visite. Mais finalement, ils ont pu découvrir les nombreux parallèles historiques et faire le lien entre ces deux matières. Il y a également eu de nombreux fans venus voir la Coupe du Monde qui sont passés par l’exposition du musée de la Bataille de Fromelles. Chaque semaine avant les matchs, les supporters des équipes jouant à Villeneuve d’Ascq venaient voir l’exposition temporaire. Evidemment, il y aussi eu beaucoup d’Australiens, même si les Wallabies ne jouaient pas à Villeneuve d’Ascq. Comme Fromelles est un lieu important pour les Australiens, ils n’ont pas hésité à faire un détour par le Nord ! « C’était super chouette de trouver plein de liens entre le rugby et la première Guerre Mondiale et de réussir à faire venir autant de public », conclut Marie Iché Antier, satisfaite du succès autour de son exposition.

 

A Fromelles, Mathis Landais

Notes : * Lors de la bataille de Fromelles durant la première Guerre Mondiale, les Australiens et les Anglais ont combattu contre les Allemands. / ** La Présidente et une joueuse du Stade Villeneuvois Lille Métropole, équipe de rugby féminin évoluant en première division française.

Rendre les cours intéressants, le défi des profs

Dans un monde où tout va toujours plus vite, à l’heure des réseaux sociaux et de l’instantanéité, les élèves sont de plus en plus inattentifs aux cours de leurs professeurs. Les enseignants doivent donc faire preuve d’ingéniosité, mais aussi de partage, pour rendre leurs cours plus intéressants aux yeux des élèves. 

Adeline Sieurin est professeure de sciences (SVT) au collège. Même si elle estime que sa matière est assez ludique, elle met en place des initiatives pour intéresser au maximum ses élèves. La dernière née des idées de Mme Sieurin est docteur Sciences, un personnage que les élèves incarnent à l’aide d’une blouse et d’une perruque, type Einstein. « Cela évite que les élèves aillent simplement au tableau, en général cela les fait rire de se grimer » nous explique l’enseignante. 

L’atout majeur pour rendre un cours plus ludique reste l’informatique. Les Kahoot, ces quiz interactifs qui mettent en compétition les élèves, sont plébiscités. Certains professeurs créent même des logiciels de cours pour leurs élèves, qu’ils partagent ensuite avec les autres enseignants : « on a une formation, les échanges de pratiques, où les différents professeurs se partagent leurs idées, et le soir on rentre avec la clé USB pleine » raconte Adeline. 

Il faut néanmoins faire avec les contraintes qu’imposent le programme, mais aussi les classes, qui sont de plus en plus nombreuses, ou encore le manque d’espace dans les classes, tous des facteurs empêchant la tenue régulière de ces cours ludiques.  

Alexandre Hébert

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Echange avec Dominique Balvet, professeur d’histoire à la faculté de Lille 3.

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