Des solutions sur les rails pour l’habitat de demain !
Du 18 au 20 octobre, la gare Saint-Sauveur à Lille a accueilli le festival Maker Faire. Un festival qui accueille des exposants venus de plusieurs régions de France, avec leurs innovations, astuces et l’envie de sensibiliser à l’habitat de demain.
Attention au départ ! Entre les robots qui nous disent bonjour, les coups de marteau et tournevis sur les stands et enfin la curiosité qui se voit dans les yeux des élèves de primaire présents, le festival Maker Faire en partenariat avec l’enseigne de bricolage Leroy Merlin, permet d’ouvrir une réflexion sur le développement de solutions au profit d’un habitat de demain plus durable et qui pèse moins sur le portefeuille.
Pour cette édition 2024, l’organisation a mis au défi les entreprises, artisans ou amateurs de penser l’habitat de demain. Pour cela, les exposants ont présenté une multitude d’idées pour rendre les maisons plus durables, dont l’utilisation de matériaux qui n’ont pas d’impact sur l’environnement et qui coûtent moins cher. Également, penser une réduction de notre impact collectif avec de nouveaux modes de vie, comme l’upcycling ou encore la mise en place d’une économie circulaire. Un festival qui donne une importance à la sensibilisation et qui s’ouvre aux nouvelles générations.
Informer pour mieux comprendre l’habitat de demain
Aujourd’hui, des initiatives sont créées pour permettre une réflexion sur un habitat de demain plus durable et économe. À travers les allées du festival, on peut rencontrer Marine Dessouter, architecte, qui est partie pendant un an participer à des projets d’éco-construction et d’éco-rénovation. À l’issue de cette année, comme elle l’explique : « Comment rendre ces informations accessibles ? Parce que tout le monde est concerné. Tout le monde doit savoir quels matériaux nous mettons dans nos habitations. »
Pour rendre accessible ce qu’elle a appris au cours de cette année de projets participatifs, elle a décidé de créer « Habitats Heureux », un jeu de cartes avec 75 questions qui abordent de nombreuses notions sur l’habitat écologique, afin de susciter des discussions et la construction d’idées. Elle précise que ce jeu est plutôt destiné aux adultes, mais elle remarque que pendant le festival, des jeunes viennent également découvrir le jeu et essaient de répondre aux questions. « Ce jeu a une grande portée de sensibilisation », comme elle l’explique. Réhabiliter des matériaux ou encore réparer pour un habitat de demain plus durable.
Vers des habitudes plus écoresponsables
L’habitat de demain doit intégrer l’importance de l’écologie dans nos habitudes, notamment à travers la réutilisation et la transformation des déchets. Une prise de conscience qu’Isabelle Vannobel, artiste plasticienne, a eue après la période sanitaire. Originaire de Dunkerque, elle accorde une grande importance aux déchets qu’elle ramasse elle-même sur les plages, dans le cadre de son projet « J’adore la mer ». Qu’il s’agisse de plastique, de filets de pêche ou de cordages, qu’elle trouve sur les plages ou dans sa « déchéthèque » constituée grâce aux ramassages et aux actions de dépollution du littoral, elle redonne une seconde vie à ces « matériaux modestes » par la broderie et le tissage, en confectionnant des assises de chaise, des décorations murales, etc. Cette démarche écologique s’inscrit dans l‘upcycling, une pratique de réutilisation des matériaux en fin de vie.
L’habitat de demain passe aussi par l’économie circulaire, qui repose sur plusieurs concepts, notamment le recyclage avec le compostage, et l’éco-conception, qui consiste à rendre un objet durable dès sa création, avec des matériaux ayant un faible impact sur l’environnement. L’économie circulaire inclut également l’économie de la fonctionnalité : au lieu de vendre en grande quantité, les entreprises peuvent proposer des alternatives, comme la location ou le prêt, pour limiter l’impact écologique d’un produit. Le reconditionnement fait aussi partie de cette démarche, avec l’idée de redonner vie à nos objets qui ne fonctionnent plus. Cela inclut également l’allongement de la durée d’usage et la réutilisation des appareils pour un usage détourné.
De plus en plus d’ateliers se développent dans les villes, comme à Lille, pour la réparation de vélos, les boutiques de retouche textile, la réparation de meubles, comme en témoigne le stand de la ville de Lille au festival. Le festival Maker Faire montre qu’il existe de nombreuses solutions pour rendre notre habitat de demain plus durable et économique, tout en encourageant une réflexion ouverte et une recherche constante de nouvelles idées.
(Gwendal DECARRIERE)
Photo de Une Loïc de Beauregard
Et Leroy Merlin dans tout ça ?
Pour comprendre l’implication et le but de Leroy Merlin dans le festival Maker Faire, nous avons interrogé Lucas Bensimon, représentant du magasin Leroy Merlin de Lyon Tassin. Il était présent sur les lieux pour accueillir les visiteurs et leur expliquer le déroulement de l’événement.
“Pour cette nouvelle édition à Lille, Leroy Merlin a financé l’entièreté de l’événement, permettant au Maker Faire de s’agrandir et de toucher toujours plus de personnes.”
“Aujourd’hui, on a beaucoup plus de visiteurs que lors de la dernière édition. On est tous réunis et touchés par ce monde dans lequel on vit, dont on doit prendre soin”, affirme Lucas, fier de pouvoir sensibiliser la population à la cause environnementale.
Dans la seule journée de vendredi, plus de 10 000 enfants ont été accueillis. L’événement à alors permis aux inventeurs de se faire connaître. Du côté de Leroy Merlin, cela leur permet d’avoir une bonne image auprès de la population tout en encourageant le développement. Après la réussite de celui de cette année, on peut espérer un nouveau partenariat lors de la prochaine édition.
(Gabin LEGERON-CONNEAU)