À la Barraca Zem, la vie du quartier passe aussi par la culture
Posted On 16 mars 2020
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Difficile d’imaginer un lieu de vie aussi singulier que celui-là, au beau milieu du quartier de Wazemmes. Dans une maison vêtue d’un bois aux couleurs se confondant avec le ciel : une scène, quelques projecteurs et l’art sous toutes ses formes occupe l’espace. Pour Toninho Almeida et son équipe, cela pourrait être un prétexte puisque ce qui les anime aussi, c’est tisser le lien social.
“Au départ, c’était un théâtre assez universitaire. Les gens du quartier n’y allaient pas. Quand on est arrivé, on a essayé de construire quelque chose de cohérent, pour fidéliser un public”, déclare avec fierté Toninho Almeida, le fondateur. Son accent brésilien nous invite à voyager avec lui. “On a développé beaucoup trop de choses en dix ans. Mais depuis quelque temps, nous avons trouvé un point d’accroche avec le jeune public.” Ainsi, différentes compagnies investissent l’enceinte pour proposer aux enfants des spectacles les mercredis et dimanches. Ensuite, d’autres vacataires proposent divers ateliers. Là, le public est plus large. Des cours de musique sont par exemple donnés à des adultes. D’autres rendez-vous sont programmés pour fabriquer des produits ménagers ou cosmétiques soi-même. C’est plus économique, plus écologique. “Chacun vient sans rien et repart avec son élément et le sentiment d’avoir passé un bon moment.“
Ce gérant, véritable homme à tout faire, a eu un jour l’idée d’organiser la “Barraca des voisins”. Le concept : organiser une sorte de Fête des voisins, un moment de rencontre, plusieurs fois dans l’année. “Ce qui a surtout motivé les gens à venir au départ, c’est la bouffe !”, s’exclame-t-il, amusé. C’est indéniable, quoi de plus convivial qu’un repas ou un coup à boire ? Toutes les cultures s’expriment à travers la cuisine, c’est l’occasion pour la Barraca Zem de rassembler. De plus, il n’est pas question pour ce lieu de vie d’exclure les habitants d’autres quartiers voire d’autres villes. Au contraire, “on veut parler à tout le monde et que tout le monde se parle”, ajoute David Delplanque, membre de l’équipe et chargé de communication. “On a fait plein de thèmes culturels différents. On a fait en sorte que les ouvertures d’expositions concordent avec la Barraca des voisins comme ça, les gens viennent passer un moment agréable pour goûter ce qu’ont cuisiné les amis (…). Ils nous ont rencontrés et puis le lien avec la culture et nos activités s’est développé”, complète-t-il.
Prochainement, un nouveau contractuel complétera les rangs de la Barraca Zem avec une véritable mission de médiation. L’idée est de se rendre régulièrement dans les quartiers, en bas des barres d’habitation ou encore dans les parcs pour des événements culturels, afin de montrer que la Barraca Zem existe. Si certains en viennent à la qualifier d’incontournable, d’autres ignorent encore son existence. Toninho Almeida y croit : “Tout le monde est capable de participer à des activités culturelles, de s’y mettre. Il n’y a pas besoin d’être un privilégié ou un professionnel pour comprendre l’art voire y contribuer. (…) J’en connais beaucoup qui viennent fréquemment alors qu’il y a encore de cela quelques temps, jamais ils n’auraient osé pousser la porte de la barraca.” Comme quoi… il suffit d’un petit pas.
Charles DUCROCQ
Vidéo réalisée par Agathe FERRIERE
Une cantine, une conciergerie, un espace de co-working, des jeux pour enfants, vous êtes bien à la Voisinerie de Wazemmes. Au cœur du quartier de Wazemmes, ce nouveau lieu de convivialité à ouvert ses portes début décembre aux habitants du quartier mais pas seulement.
Haut lieu de convivialité et de rencontre, la Voisinerie de Wazemmes est un espace chaleureux s’adressant aux plus petits comme aux plus grands. « Le but de la Voisinerie est de créer une vie de quartier où les gens peuvent se retrouver pour échanger autour d’un repas plutôt que de rester seuls chez eux. » s’exclame Maïté Malet, fondatrice de la Voisinerie de Wazemmes.
L’un des principaux objectifs de la Voisinerie est de favoriser les rencontres inter-générationnelles entre les habitants du quartier et de créer du lien social. « Mon désir c’est que les gens se sentent comme chez eux, qu’ils trouvent ici un espace de bien-être. Chacun a un intérêt à y venir que ce soit pour un renseignement, pour travailler ou pour boire un café » précise Maïté. Le lien social et l’animation de quartier sont des enjeux cruciaux qu’a bien réussi à cibler la Voisinerie. Au-delà des multiples facettes qu’offre ce lieu, la Voisinerie propose également à des associations, à des particuliers, des entreprises d’investir l’espace. Diverses activités sont organisées tels que des vide-dressing ou des ateliers bien-être, pour rassembler un maximum de personnes et fidéliser les habitués.
Maud QUERRU
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