Pas tous égaux, la musique classique vaut de l’or
Posted On 4 décembre 2023
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Son premier concert “de bourgeois“, comme il dit sarcastiquement, était au lycée, avec sa classe d’option musique. Ils étaient alors allés voir une soirée dédiée à Mozart avec son Requiem et la Symphonie n°41 Jupiter. Depuis, “c’est comme dans Inception, l’idée a continué à grandir en moi et à me changer, sauf que l’idée c’était les notes d’une des plus belles symphonies”. Selon lui, la musique classique a quelque chose de spécial à apporter : “J’y ai trouvé quelque chose qu’il n’y a nulle part ailleurs, soit une liberté totale. On n’écoute pas le classique comme la pop, c’est impossible d’être passif, on est obligé d’être hypnotisé, d’entrer dans un état de transe.” C’est pour cette raison d’ailleurs qu’on en trouve dans tous les films. Imaginez Shutter Island sans la Symphonie n°3 de Penderecki, le Scorsese perdrait quelque chose non ?
Si le sujet de la musique classique rend vite Camille sanguin, c’est parce que, selon lui, “aimer ou pas, c’est surtout une question de classe. Pour profiter d’une bonne symphonie il faut du bon son, donc soit un concert, soit une très bonne sono. Les écouteurs à dix euros c’est pas la peine, donc il faut payer cher. En plus, si personne dans ta famille n’écoute, comment tu veux pouvoir apprécier ? Et surtout, si tu commences à aimer, va mettre du Saint-Saëns avec des potes et je peux t’assurer qu’on arrête direct de te prendre au sérieux“. Le fait d’apprécier ou pas la musique classique n’est pas la question pour lui. Le problème, c’est surtout qu’elle permet d’entrer dans un univers imaginaire poussé et d’échapper, parfois, aux maux du quotidien. C’est l’injustice, que certaines personnes ont les outils pour en profiter et d’autres non, qui le met à fleur de peau.
En réalité, le classique attire plus de jeunes qu’il n’y paraît. Les 8 et 9 novembre derniers, l’Orchestre National de Lille (ONL) a dédié deux soirées à Beethoven et Sibelius. La particularité était que la moitié de la salle était rendue gratuite pour les étudiants. La file d’attente, nettement plus jeune qu’à l’habitude, a ravi l’orchestre et son Maestro, Alexandre Bloch : “C’est chouette de voir une diversité dans le public parce que ça crée une atmosphère différente sur le scène.” Ce qui fait la force du classique pour le Maestro c’est que “ce sont des œuvres d’art vivantes qui revivent à chaque fois qu’on les joue, c’est le spectacle vivant par excellence. Pour moi, ça touche à l’émotion du spectateur, c’est ça qui est important pour nous en tant qu’artistes, c’est que ça touche à l’émotion du spectateur”.
Pour celles et ceux qui ne seraient pas familiers avec la musique classique, Alexandre Bloch conseille d’aller jeter un œil au compte YouTube et au compte Spotify de l’ONL qui ont été extrêmement prolixes en matière d’enregistrements ces dernières années.
Autrement, le coup de cœur de la rédaction est le Requiem de Mozart dirigé par Jordi Savall.
Paolo Maccarinelli
“Tonight I’m gonna have myself a real good time, I feel alive“…
Ces paroles ne vous rappellent peut-être rien, néanmoins, interprétée par le fantastique Freddie Mercury, Don’t Stop Me Now est une chanson aux pouvoirs magiques : elle rendrait incontestablement heureux.se.
C’est en 2015 que le neuroscientifique néerlandais Jacob Jolij établit une équation qui prouve que le groupe Queen est à l’origine de la chanson qui procure les meilleurs effets sur notre cerveau, répondant aux 3 critères du Feel Good Index (FGI) : Un tempo de 150 battements par minute (BPM), des paroles joyeuses, et des notes composées sur une gamme majeure.
Bon… Les paroles positives, ça va de soi, mais en ce qui concerne la rythmique ainsi que la musicalité, Jacob Jolij explique que “les 150 BPM déclenchent inconsciemment une sensation d’énergie, et que l’utilisation du majeur a une sonorité lumineuse et joyeuse”.
D’autres œuvres musicales correspondent au FGI, comme “Dancing Queen” du groupe suèdois Abba, ou bien encore l’entêtant single de Pharrell Williams “Happy”.
Bien que l’appréciation d’une chanson soit très personnelle, et que le classement de “Don’t Stop Me Now” soit anecdotique, la musique possède bien des caractéristiques scientifiques qui jouent sur nos émotions, nos humeurs, et sur notre système nerveux.
Lectrices et lecteurs, si le froid, la pluie et la déprime hivernale vous atteignent, alors, voici une sélection qui vous apportera un peu de gaieté :
– I’m A Believer – Smash Mouth
– 99 Luftballons – Nena
– Monde Nouveau ! – Feu Chatterton
– Dog Days Are Over – Florence + The Machines
– Close To you – Dayglow
Clémentine HA
© Lola Gentilhomme
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