SAUV Life, l’application qui vous permet de sauver des vies
Posted On 25 février 2021
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En octobre de l’année dernière on pouvait voir sur les portes de la caserne Lille-Littré 77 000 habitants, 13 pompiers ou encore Sous effectif, population en danger. Les pompiers font grève et alertent sur les risques du manque de moyens et d’effectifs : le nombre d’interventions augmente et les efforts de recrutement restent trop faibles. L’addition de ces deux paramètres risque d’allonger le temps d’arrivée des secours sur les lieux de l’intervention, il est pour l’instant de 13 minutes en moyenne sur l’ensemble du territoire français. Or, la rapidité est une composante essentielle des interventions et en assure l’efficacité et le succès, notamment pour un type d’accident en particulier : les arrêts cardiaques.
On parle d’arrêt cardiaque lorsque le cœur cesse de battre, attention à ne pas confondre avec la crise cardiaque qui se traduit par une interruption de la circulation sanguine vers le cœur. C’est un accident qui cause 50 000 décès par an en France. Parmi ceux qui en sont victimes, seulement 5 % survivent contre 40 % dans les pays de l’Europe du Nord. Pourquoi cette différence ? L’inaction et le manque de formation aux gestes de premiers secours de la population française sont les principales raisons de ce faible score. La majorité des crises cardiaques surviennent devant témoins mais peu sont ceux qui agissent, souvent par méconnaissance des gestes qui sauvent. Sans massage, une personne victime d’arrêt cardiaque voit ses chances de survie diminuer de 10 % par minute, le temps est donc compté ; il est nécessaire que la victime soit massé avant l’arrivée des secours.
SAUV Life est une application créée par des citoyens mais employée par les services de secours. Ce sont eux qui déclenchent la notification envoyée à tous les utilisateurs de l’application à proximité, ils sont aujourd’hui plus de 410 000. Lorsqu’ils sont prévenus de l’arrêt cardiaque, ils peuvent aller commencer le massage en attendant l’arrivée des pompiers ou du SAMU. L’un des points forts de cette application, c’est sa facilité d’emploi, elle ne consomme que très peu de batterie, est très intuitive et facile d’utilisation.
Capture d’écran SAUV Life
Elle est de plus à la disposition d’un très large panel : téléchargeable dès 15 ans et qu’on soit professionnel de santé, volontaire formé ou non formé. Vous pouvez sauver des vies même en n’ayant pas appris à faire un massage cardiaque ! Un massage mal effectué vaut mieux que pas de massage du tout.
L’application est aussi dotée d’une fonctionnalité type appel vidéo dans lequel le « citoyen volontaire » est guidé par un professionnel, à distance. De quoi se rendre utile efficacement, même en étant novice. Et cet outil connaît un important succès : recommandé par de multiples CHU et SDIS (Service Départemental d’Incendie et de Secours), soutenu par la Croix-Rouge française ou la Société française de médecine d’urgence, il recense déjà 79 sauvetages.
SAUV Life apparaît ainsi comme un bon moyen de s’engager en tant que citoyen pour la société. C’est une application sur laquelle les services de secours s’appuient beaucoup, elle permet d’optimiser grandement les chances de survie des victimes et dessine l’espoir d’une augmentation du taux de survivants d’arrêt cardiaque. Et si jamais vous devez être amenés à effectuer un massage, faites-le sur le tempo de I Will Survive (ou de La Marseillaise).
Cioran Millot-Bastoul
Depuis un rapport fait au secrétariat d’État chargé de l’aide aux victimes le 20 avril 2017, la volonté du gouvernement est de former 80% des Français aux gestes de premiers secours. Pourtant, en janvier 2020, la journaliste Anne-Claire Poignard affirmait sur France Télévision
que, d’après le ministère de la Santé, seulement 20% de la population était bien formée aux gestes qui sauvent. Ces chiffres prennent tout leur sens, une fois comparés à ceux de nos voisins européens qui parviennent à atteindre de bons 80%. L’Allemagne, l’Autriche ou le Danemark sont autant de pays à côté desquels les Français seraient de « mauvais élèves » affirme la journaliste !
Philippine Quentin
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