Horizon Cancer (Montfermeil 93), est une association dite de bienfaisance qui aide les personnes atteintes de cancer, et également celles en rémission. Depuis 1986, une trentaine de bénévoles sont présents pour aider les malades à surmonter l’anxiété, l’angoisse, le stress, liés au cancer. Josiane Garcia, présidente de l’association, explique l’importance de cet accompagnement pendant la rémission.
“La principale des choses, c’est l’écoute”, Mme Garcia insiste sur ce point. Après le traitement, les personnes atteintes de cancer sont en phase de rémission, cette période est une étape qu’il ne faut pas négliger, les bénévoles le savent, le suivi des malades se poursuit ainsi. Apporter des soins de support, c’est important raconte la présidente, les patients en ont besoin, cependant elle souligne le fait que l’association ne délivre pas de conseils médicaux.
Rémission :
“Diminution ou disparition des signes d’une maladie. Dans le cas du cancer, on parle de rémission dès lors que toute trace du cancer a disparu.”
Le cancer c’est :
433 136 nombre de nouveaux cas de cancer en 2023
3,8 millions de personnes vivent en France aujourd’hui avec un diagnostic de cancer
UNE SOLUTION À L'ANGOISSE
L’angoisse est constante lorsqu’on vous diagnostique un cancer, cette anxiété suit les patients également en rémission. “Nous avons des bénévoles qui sont là pour surmonter l’anxiété, le stress, l’angoisse liés aux traitements, mais ils sont aussi présents après.” Josiane Garcia explique que la première angoisse chez les femmes atteintes de cancer est la perte de leurs cheveux, alors l’association met à disposition des coiffeurs/euses chez les malades afin de les aider à surmonter ce cap. Ce dispositif est également utile chez les patients en période de rémission. Elle ajoute que cet accompagnement est primordial, les personnes en rémission doivent reprendre une vie souvent laissée en pause. “On ne les lâche pas comme ça dans la nature“, les personnes en rémission ont besoin de ce suivi. Beaucoup d’entre elles ont dû suspendre leurs activités professionnelles pour suivre leurs traitements, la maladie les éloigne parfois de leurs proches. Les bénévoles de l’association sont présents pour les aider à parler de leurs angoisses, de leurs peurs, ou tout simplement à réapprendre à vivre.
Présidente de l’association Horizon Cancer
LA PAROLE LIBERE
L’association Horizon Cancer est présente auprès des malades pour recueillir leur parole, leur apporter une oreille attentive et bienveillante. Mme Garcia insiste sur la nécessité de parler. La parole permet effectivement de se libérer de certains doutes, angoisses, et de mettre également des mots sur des maux. Ces échanges permettent aux malades d’être entendus et soutenus dans leurs parcours.
C’est ce soutien que les personnes touchées de près ou de loin par le cancer, viennent chercher. La compréhension de la maladie est une chose essentielle dans le processus de guérison. La présidente relève que la majorité des malades que l’association accompagne sont des femmes. Malgré l’importance de ce soutien, Josiane Garcia, confie qu’elle ne voit pas d’hommes aux ateliers, ou très peu. Elle raconte “On essaie de faire venir les hommes, mais ils ne veulent pas, je ne saurais dire pourquoi.”
En parallèle, une trentaine de bénévoles s’affairent auprès des malades, en proposant des ateliers (sophrologie, théâtre thérapeutique, aquarelle, Qi Gong,…) et aussi des événements comme la Fête du Printemps, la journée des aidants familiaux (réservé aux proches des malades), ou encore Octobre rose.
Jules Euzen
Crédit : Ysaline Defour
Historique
Le Ruban Rose, un mouvement social
Un des cancers les plus courants : le cancer du sein. Au 1er rang des cancers incidents chez la femme, s’en est aussi le plus meurtrier; représentant 8% de l’ensemble des décès par cancer, tous sexes confondus.
Le ruban rose, associé à la sensibilisation et à la lutte contre ce cancer, incarne la solidarité, l’éducation et la recherche pour la prévention et le traitement de cette maladie.
Le mouvement a émergé dans les années 1990, lorsque Charlotte Haley, une survivante du cancer du sein, a commencé à distribuer des rubans de couleur pêche avec une carte contenant des informations sur les fonds insuffisants alloués à la recherche. Cette initiative visait à sensibiliser et à mobiliser le public pour une plus grande attention et un financement accru.
En 1992, Estée Lauder et la rédactrice en chef du magazine Self, Alexandra Penney, ont développé le concept du ruban rose que nous connaissons aujourd’hui. Le sens de cette couleur est chargé, et l’association Think before you pink, note que le rose est une couleur féminine, douce, joyeuse et qui évoque la bonne santé.
Depuis, le ruban rose est devenu un symbole universel de la sensibilisation au cancer du sein.
La démocratisation de ce mouvement a sauvé de nombreuses femmes, encourageant des dépistages précoces et des suivis réguliers. Depuis 1990, les cas de cancer du sein ont presque doublés; expliqués par une forte hausse des dépistages. En parallèle, le taux de décès est en baisse de 1,5% par an depuis les années 2010.
Renaître après le cancer : trouver l’espoir et le soutien à l’Atelier Cognacq-Jay
Lou Bréabout
Symbole de l’association Cognacq-Jay
Salle de discussion de l’association Cognacq-Jay
Crédit : Ysaline Defour