La cryothérapie : une alternative naturelle injustement marginalisée par le système de santé

by Inès Rasson-Sellah

La cryothérapie, technique naturelle aux effets multiples, consiste à exposer le corps entier ou une zone spécifique à des températures extrêmes, atteignant parfois -170 °C, pendant quelques minutes. Ce choc thermique entraîne des réactions corporelles naturelles, réduisant les inflammations, soulageant rapidement la douleur, et accélérant la récupération musculaire. En plus de ces bienfaits physiques, la cryothérapie est reconnue pour ses effets positifs sur le stress, l’anxiété et la qualité du sommeil, ce qui en fait un allié précieux pour les personnes cherchant des alternatives aux médicaments.

En France, le système de santé offre un accès gratuit aux soins et aux traitements médicamenteux, mais peine à soutenir des approches plus naturelles comme la cryothérapie. Cette absence de reconnaissance place la cryothérapie dans une position ambiguë : elle est perçue comme un “soin complémentaire”, donc non-essentiel. Ce statut tient en partie au manque d’études de grande envergure validant cette pratique, relativement récente. Cela l’empêche donc de briller au milieu des traitements traditionnels, comme les anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS), aux effets secondaires parfois désastreux (comme des troubles gastro-intestinaux, des lésions rénales, ou même des risques de dépendance).

De nos jours, la cryothérapie, est souvent réservée aux sportifs de haut niveau dans le cadre de leur préparation ou récupération, car le club prend en charge la majeur partie du coût de cette pratique. Cependant, pour les personnes souffrant de douleurs chroniques, le coût de la cryothérapie, qui varie de 30 à 80 euros par séance, faute de remboursement du système de santé français. En effet, plusieurs séances sont généralement nécessaires pour obtenir des résultats durables, rendant l’addition peut vite devenir un obstacle majeur à la pratique.

Nous avons rencontré un kinésithérapeute, tenu à l’anonymat en raison des contraintes de son code déontologique, qui nous a expliqué les limitations imposées par la réglementation française. En vertu de celle-ci, les professionnels de santé n’ont pas le droit de faire la publicité de traitements, dans le souci d’éviter toute influence marketing sur les choix médicaux des patients. Pour faire bref : les patients ne doivent pas devenir des clients.

Quand la réglementation limite l'essor de la cryothérapie en médecine

Cette règle, bien que justifiable pour garantir la neutralité dans le domaine médical, crée une situation frustrante pour les praticiens qui souhaitent promouvoir la cryothérapie comme une alternative naturelle aux médicaments. Selon ce kinésithérapeute, il est contraint de se fier uniquement au bouche-à-oreille et à sa réputation pour attirer des patients, une dépendance qui empêche une diffusion plus large de cette méthode prometteuse.

Ce blocage crée un véritable cercle vicieux : la cryothérapie manque de reconnaissance médicale, car elle n’est pas suffisamment étudiée. Et elle reste peu connue, car les professionnels ne peuvent en faire la publicité. Cette situation empêche la cryothérapie d’atteindre le grand public et réduit ainsi l’impact potentiel de cette technique sur le terrain de la santé.

Au-delà des individus, c’est l’ensemble du système de santé qui pourrait bénéficier de la promotion de thérapies naturelles comme la cryothérapie. En offrant une alternative aux médicaments traditionnels, la cryothérapie pourrait contribuer à réduire les dépenses liées aux effets secondaires des traitements médicamenteux, tout en répondant aux attentes croissantes des patients pour des soins plus naturels et moins invasifs.

Victoria Cabero

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Et si les recettes de grand-mère étaient plus efficaces que nos médicaments ?

Zoom sur les médicaments du quotidien inutiles, voire dangereux

Smecta, Vogalene, Toplexil, Maxilase, ou encore Vogalib, tous sont inscrits sur la liste noire des médicaments à éviter. Tirée de la revue Prescrire, cette liste noire inscrits 105 médicaments commercialisés en 2023 en France et dans l’Union Européenne qui sont plus dangereux qu’utiles. Alors que leurs propriétés ”magiques” sont mises en avant par les grandes firmes pharmaceutiques, leurs propriétés à risque sont nombreuses. 

Parmis les médicaments dit à écarter de notre consommation on retrouve plusieurs catégories : 

  • Tout d’abord les actifs, mais qui exposent plus de risques que de bénéfices au vu de leur compositions (exemple : Smecta : contamination au plomb)
  • Les médicaments anciens à l’utilisation dépassée et dont la balance risque / bénéfices est moins favorable que celle de nouveaux traitements.
  • Les médicaments récent avec une balance bénéfices / risques qui est moins favorable que celle d’anciens traitements. (Zyban : Médicament pour le sevrage tabagique, pas plus utile que la nicotine et peut exposer à des troubles neuropsychiques – agressivité, idées suicidaires, ou autres).
  • Enfin, les médicaments dont l’effet n’est pas prouvé. Leur propriété pourrait s’arrêter à celle de placebo, rien ne prouverait le contraire. (exemple : Sirop pour la toux Maxilase)

Beaucoup de médecins appellent ainsi à revenir vers nos recettes de grand-mère et une médecine plus naturelle, qui s’écarte des médicaments connus et commercialisés. Ceux-ci apparaissent en réalité souvent dans nos rayons à cause de pressions de lobbys pharmaceutiques et pas dans notre intérêt.

Sara Lebaillif

La cryothérapie : le secret glacé des champions

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