L’engagement solidaire à la conquête du gaspillage alimentaire
Posted On 26 octobre 2020
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Le milieu associatif est en première ligne de la lutte contre le gaspillage alimentaire. Les banques alimentaires, Le Chaînon Manquant, La Chorba, et bien d’autres associations collectent des tonnes d’invendus chaque année. Ces denrées sont ensuite redistribuées gratuitement aux populations les plus démunies. Par ailleurs, le Secours populaire a instauré depuis 2013 des frigos solidaires, dans deux arrondissements parisiens, basés sur ce système solidaire.
L’Etat non plus n’est pas en reste. En 2016, la loi n°2016-138, dite loi Garot, est adoptée par l’Assemblée Nationale. Deux axes principaux : l’interdiction pour les entreprises de rendre leurs invendus à la consommation et l’obligation pour les grandes surfaces d’établir des conventions de dons afin de reprendre les invendus encore consommables. Le pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire encadre les pertes. Signé entre l’Etat et les figures de la chaîne de consommation en 2013, ce texte promet une diminution de 50% du gaspillage entre 2013 et 2025 par l’action de tous.
Pierre Hamon
Ces dernières années, de nombreuses initiatives s’engagent pour limiter ce gâchis. Des entreprises proposent par exemple d’acheter à moindre coût les invendus de divers commerces. Les applications Too Good To Go et Phénix incitent leurs utilisateurs à adopter ce modèle de consommation plus responsable. Nicolas Pie, directeur chez Transgourmet Solutions, décrit son partenariat avec Too Good To Go pendant la période de confinement comme « un fond d’action sociale ». « On vendait à perte. Mais plutôt que de jeter les denrées, je préférais les vendre moins cher et qu’il y ait des gens qui soient contents d’acheter un panier avec de la marchandise à l’intérieur. »
Car le réel enjeu du gaspillage alimentaire est avant tout social. Selon un sondage Yougov, 9 Français sur 10 estiment que le gaspillage alimentaire est inacceptable. Les acteurs de la chaîne de consommation gaspillent moins par conviction que par manque d’action et de communication sur les alternatives à nos modes de consommation actuels. La production ne se fait plus de l’agriculteur au client. Les grandes surfaces et la production de masse ont participé à cette banalisation du produit. Pas si grave de jeter quand il suffit de racheter. Pour autant, le Secours populaire estimait le 11 septembre 2018 qu’en France, 1 personne sur 5 ne mange pas à sa faim.
Pauline Guillaume
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