La réinsertion professionnelle, un moyen de lutter contre le chômage ?
Posted On 18 octobre 2020
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A la sortie du confinement, la question des masques devient centrale. Alors que l’État fait face à une pénurie, des députés de la France insoumise proposent un texte de loi visant à réquisitionner les usines de textiles pour relancer un secteur économique à l’arrêt. Fortement touché par la désindustrialisation, le Bassin minier enregistre un taux de chômage largement supérieur à celui du pays.
Or, le travail constitue une valeur importante au sein d’une société où le chômage marginalise voire exclut les individus. Cette volonté de relancer la filière textile, en redynamisant la région, est celle de l’association Vestali.
Hélène Maréchal, directrice de Vestali, prône « la mixité des publics, tout âge, tout horizon ». Des bénéficiaires de minimas sociaux, des travailleurs handicapés, des jeunes de moins de 30 ans et des séniors, il n’y a pas de profil type ! Vestali emploie les « éligibles » en CDDI, contrat à durée déterminée d’insertion, pour une durée maximale de deux ans. Au cours de cette période, les individus travaillent sur différents postes : la retouche, le repassage ou encore la confection. Longtemps éloignés du monde de l’emploi, ils y reprennent peu à peu des habitudes de travail avec des horaires fixes et apprennent les savoir-faire y afférents.
Lors de la crise sanitaire, les nombreux appels lancés aux couturières confortent Vestali dans son projet de « Confection école », labellisé au budget citoyen 2020. Leur but ? Attirer des entreprises de l’industrie textile pour, à terme, réimplanter les métiers de ce secteur dans une région qui s’est tertiarisée. Pour ce faire, l’association mise sur l’extension de ses activités afin que le bassin minier recouvre ses savoir-faire anciennement reconnus. De nombreux partenaires les soutiennent, que ce soient des créateurs désireux de faire confectionner en France et de manière locale, des commerçants utilisant leurs créations zéro déchets ou encore d’autres associations.
Chloé Pellegrino
Louis Vuitton, Dior, Givenchy, Kenzo… vous connaissez sûrement ces marques de luxe sans forcément faire de lien entre elles. Pourtant, elles en ont un : elles appartiennent toutes au groupe LVMH. A sa tête, le milliardaire Bernard Arnaud, qui n’est autre que la 3ème richesse mondiale. Nous pourrions nous exclamer : un Français sur le podium ? Quelle bonne nouvelle pour l’économie et l’emploi en France ! Malheureusement, la réalité est toute autre. En 2007, l’usine textile Ecce située à Poix-du-Nord, compte parmi les nombreuses manufactures à fermer en France. Pourquoi ? Pour LVMH, faire produire un costume Kenzo coûte 30 euros en Pologne et 100 euros en France, alors, pourquoi se priver ? Derrière ces chiffres, ces fermetures d’usines négociées entre milliardaires, il y a un coût souvent méprisé : celui de l’humain.
François Ruffin, rédacteur en chef du journal satirique Fakir et depuis peu député La France Insoumise, réalise en 2016 le documentaire coup de poing Merci, patron !. Le journaliste engagé utilise l’humour pour dévoiler au grand public la souffrance de ceux qui ont tout perdu après ces délocalisations. Les membres de la famille Klur, en réelle détresse économique après leur licenciement, deviennent complices du réalisateur et prennent leur revanche sur Bernard Arnaud à travers des ruses plus improbables les unes que les autres. Dans l’esprit du documentariste américain Michael Moore, François Ruffin se place en Robin des Bois moderne, prenant aux riches pour donner aux pauvres.
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