La double efficacité de l’alimentation d’origine végétale
Posted On 4 avril 2023
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Entre la consommation de masse, les souffrances animales négligées, la production intensive, les facteurs liés à la santé de la planète et de ses occupants sont assez nombreux. Comment notre manière de nous nourrir a un impact ?
Il est évident que changer son alimentation pour consommer plus de produits d’origine végétale, comme les céréales ou les légumes, profite aux animaux. En effet, déconstruire cette consommation de masse d’aliments d’origine animale afin d’éviter l’élevage intensif permettrait de réduire les souffrances dues à la maltraitance de certains élevages ou aux conditions d’abattage. Cependant on oublie très souvent que la baisse de l’élevage intensif serait tout autant bénéfique à notre planète et en particulier à notre climat.
Manger de la viande ou du poisson ce n’est pas juste ouvrir son frigo, le cuisiner et le déguster. De l’élevage à la chaine de distribution, nos aliments quels qu’ils soient effectuent un long trajet.
Ce n’est pas tout, il y a d’autres formes de rejets qui sont peut-être ignorées : « La vache possède quatre estomacs, c’est énorme. A elle seule elle rejette près de 3600 kg de CO2 », a observé Lesly Cousin, fondatrice de Dooble Impact, association mettant en avant les 17 objectifs de développement durable de l’ONU.
Il y a aussi une différence considérable entre le taux de CO2 rejeté par l’alimentation d’origine animale et celui rejeté par l’alimentation végétale : « 7kg de CO2 émis par une pièce de bœuf ne représentent que 0,5kg de CO2 pour une pièce végétale », a ajouté Lesly. Cependant, il existe un compromis pour allier plaisir et préservation de la planète si l’idée d’être végétarien n’est pas envisageable : « Ça ne sert à rien de manger de la viande tous les jours, notre corps n’en a pas besoin. Il est recommandé de ne consommer que 100 g de viande rouge par semaine, et 100 g de viande blanche pour limiter le risque de certaines maladies comme les maladies cardio-vasculaires ou le diabète de type 2, d’autant plus que consommer plus de produits végétaux peut faire baisser notre empreinte carbone de 40 % », plaide Lesly.
Empreinte carbone moyenne d’un français/ an : 8,40 tonnes.
Objectif : moins de 2 tonnes/ an.
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Pour certains ce qui n’est pas envisageable c’est de manger des animaux : « J’adore les animaux mais vivants », argumente Hannaé, 17ans. Les végétariens qui exposaient leur transition se faisaient de plus en plus nombreux et pendant ce temps, manger ceux qu’elle aimait rendait Hannaé de plus en plus mal à l’aise. Avec l’aide de sa grande sœur qui est elle aussi devenue végétarienne, elle a arrêté de manger de la viande, du poisson et tout ce qui implique la mort directe d’un être-vivant. Au départ, ses parents s’y opposaient par peur que ce soit trop compliqué. Finalement, elle ne mange plus de viande ni de poisson depuis deux ans et ça ne lui a jamais posé de problèmes.
N’aimant pas les aliments avec « des morceaux de gras » elle prend même plus de plaisir à manger depuis que ses steaks végétaux sont à base de blé ou autre féculent. Elle aimerait beaucoup montrer aux gens autour d’elle que manger végétarien c’est aussi se régaler et pas seulement manger de « l’herbe » comme le disent les préjugés.
Pour elle la supériorité des humains sur les animaux n’est pas justifiée. Elle « aime les animaux plus que tout » et en mangeant des aliments végétaux elle rétablit l’égalité entre elle et eux ce qui lui permet de se sentir moins coupable et plus en accord avec son sentiment.
Avec le temps elle a aussi compris que son choix était bénéfique pour l’environnement et cela n’a fait que le renforcer car il profite à deux causes qu’elle soutient. Elle a calculé son empreinte carbone et elle a obtenu 3,563 tonnes de CO2 par an ce qui est bien en dessous des 8,40 tonnes de la moyenne française.
Maëlys LEONARD
Vidéo de Jules POUPIN
Lilou MORIN
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