Les fêtes de fin d’année approchent, et comme chaque hiver, les magasins vont réaliser leurs meilleurs chiffres de l’année : des achats festifs, certes, mais une ode à un modèle d’hyperconsommation qui n’a rien de compatible avec les enjeux environnementaux actuels. Et si pour fêter un noël écolo, beaucoup de villes décident ces dernières années de remplacer leur arbre par de réelles œuvres d’art durables, la solution peut également être au pied du sapin.
Avec la prise de conscience générale de l’urgence climatique, et une volonté nouvelle de changer son mode de vie pour l’adapter aux grands enjeux écologiques, la question de ce que l’on consomme, et comment on le consomme est vite apparue. Une question qui se pose également, et tout particulièrement au moment d’acheter un cadeau de Noël, quand de nombreuses alternatives plus responsables existent aux classiques jouets en plastique et autres produits aux conséquences désastreuses.
L’artisanat pour sauver la planète
Ainsi, au marché de Noël de Lille, ouvert depuis la fin novembre et jusqu’au 31 décembre, la volonté de réussir un Noël sans gaspillage se fait ressentir.
Derrière les lumières aveuglantes des néons et des guirlandes, c’est une myriade de jouets en bois, bijoux à base de matériaux recyclés et autres cadeaux durables qui sont proposés dans les maisonnettes faisant office de stands. Des objets qui, de par les matières premières qui les composent, ou en étant fabriqués avec des matériaux qui étaient à l’origine destinés à être jetés, ont un impact environnemental bien plus faible. Faire du neuf avec l’ancien ou utiliser des ressources renouvelables, tant de possibilités pour laisser notre planète respirer.
C’est aussi un certain “retour aux sources” pour le principe même du marché de noël. Loin des classiques “bubuses” et jouets en plastiques des grandes surfaces, « vendre des objets artisanaux, ça a toujours été le propre des marchés de noël, rappelle un des commerçants présents à celui de Lille, ça revient à la mode aujourd’hui. » Consommer mieux en revenant au classique, l’artisanat et le “fait mains” ont de belles heures devant eux.
Et les arguments pour justifier l’achat de ce genre de produits ne manquent pas non plus : une démarche « écologique », faire « un petit geste pour la planète », un moyen de faire le mieux possible à son échelle : bienheureux sont ceux qui se sentent utiles à la transition écologique.
Mais si indéniablement, les mentalités changent, et la demande en cadeaux durables augmente avec, de nombreux obstacles existent toujours à ce nouveau modèle…
Des solutions pour tous les budgets !
Un des principaux freins à une consommation éthique reste le prix : 60 euros pour une paire de boucles d’oreilles en tissus recyclés, 50 pour un puzzle en bois… Des prix bien plus élevés que ceux qu’on trouve en magasin pour des produits similaires. « Bon pour l’environnement, mais pas pour le portefeuille » est ainsi un des arguments qui revient souvent, et à raison, chez les personnes aux budgets modestes.
Mais si les alternatives artisanales qu’on peut trouver sur les marchés de Noël ne sont pas forcément accessibles pour toutes et tous, d’autres solutions existent pour avoir la conscience (écologique) tranquille à Noël ! De l’emballage au sapin, nombreuses sont les méthodes et petits gestes individuels pour faire des fêtes de fin d’années des moments “plus verts”, il n’y a plus qu’à trouver les siens !
Alice Gosselin
Noël et l’écologie, un rapport plutôt complexe
Margaux Guérif
Zoom sur…
… les sapins de Noël.
La fin d’année approche à grands pas et avec elle les fêtes de Noël et du Nouvel An, l’occasion de voir bourgeonner des sapins un peu partout. Mais couper un arbre pour l’exposer dans son salon pendant seulement un mois devient de plus en plus problématique à l’heure où la déforestation fait rage. De plus, décorer son sapin de boules et de guirlandes peut aussi être une source d’ennui énergétique si jamais ces décorations nécessitent de l’électricité. Alors quelles sont les solutions mises en place pour éviter la situation d’un sapin coupé au tronc ? L’une des premières réponses est pour ceux qui veulent conserver leur sapin de Noël chez eux : il suffit simplement de prendre un sapin qui a encore une motte de terre et des racines, pour l’arroser pendant la période des fêtes puis le replanter par la suite. Cette solution est un peu encombrante puisqu’elle demande un grand pot pour accueillir le conifère et un minimum d’entretien pendant un mois, mais elle permet de rester dans l’esprit festif de fin d’année. Une autre solution serait de posséder un sapin en plastique, qui servira tous les ans et contribuerait donc moins à la déforestation. Une réponse différente serait également de réaliser un sapin en papier fait maison, qui ne comporte pas de décorations et de guirlande qui pourraient puiser de l’électricité, mais au contraire des petites décorations produites par soi-même. Enfin, la dernière solution un peu plus extrême serait de ne pas avoir de sapin du tout.
Arthur Edeline